Isolation Phonique, quelle isolation la mieux adaptée

Les bruits se propagent de deux façons différentes : par voie aérienne et par voie solidienne.

Là où l'air passe, le bruit passe aussi. Pour lutter contre la propagation du bruit par les vibrations de l'air, il s'agit tout d'abord d'empêcher l'air de passer : obturer le moindre passage d'air, par une pause minutieuse.

Ces bruits aériens passent aussi à travers les parois. Pour savoir dans quelle mesure une plaque isolante apporte une amélioration phonique, il faut se référer à l'indice d'affaiblissement acoustique (désigné par la lettre R suivie d'un chiffre), qui exprime la performance acoustique d'un produit en dB (Décibel). Plus le chiffre est élevé, plus le produit est efficace.

Le bruit peut aussi venir de la vibration d'un mur, d'un plancher ou d'une autre paroi. Il s'agit soit de bruits d'impact (les bruits de pas de l'étage au-dessus par exemple), soit de bruits provenant d'un équipement (canalisation, chaudière...) qui vibre en contact avec la paroi en question.

La première stratégie, c'est la désolidarisation, par l'utilisation d'une plaque ou d'un support anti-vibratile, qui doit être interposé entre l'équipement et la paroi. De la même manière, pour la pose d'un parquet, il faut bien prendre garde à poser une bande résiliente entre le plancher et les murs pour que les vibrations de l'un ne se propagent pas à l'autre.

La deuxième stratégie c'est l'affaiblissement des bruits : de la même manière que pour les bruits aériens, on arrive à diminuer la propagation des bruits d'impact grâce à un isolant phonique. Pour choisir l'isolant, il faut dans ce cas se fier à son Delta Lw ou ΔLw : plus il est élevé, plus le produit est efficace.

Les plaques isolantes phoniques utilisent souvent le principe acoustique dénommé « masse-ressort-masse ». En effet, un écran phonique peut barrer le passage du bruit par son inertie (la masse) ou absorber le son par sa souplesse (effet ressort).

L'effet masse le plus efficace est celui d'un mur lourd (béton, pierre), avec un indice d'affaiblissement acoustique R d'environ 60 dB.

Dans les plaques isolantes phoniques courantes, c'est une ou plusieurs plaques de plâtre qui font office de masse. On a alors le choix entre deux produits : la plaque de plâtre ou la plaque de gypse-cellulose, souvent appelées par leur nom commercial, respectivement « Placoplatre® » (ou « BA13 ») et « Fermacell ».

La plaque de plâtre « de base » est un peu moins performante que sa cousine de gypse-cellulose : une cloison sur ossature métallique composée d'une plaque de chaque côté possède un R de 37 dB dans le cas du Placo®, alors qu'il est de 41 dB dans la cas du Fermacell.

Il existe aussi des plaques de placo phonique (de couleur bleue), dont les caractéristiques acoustiques se rapprochent de celles des plaque de gypse-cellulose.

Pour obtenir l'effet d’absorption du son, on utilise un isolant suffisamment souple pour absorber le son, mais suffisamment dense pour qu'il ne se tasse pas (visez environ 30 kg/m³).

L'isolant le plus couramment utilisé est la laine minérale (laine de verre ou laine de roche). Pour un meilleur bilan environnemental et une même efficacité acoustique, on peut s'orienter vers des isolants bio-sourcés : ouate de cellulose, laine de bois, de chanvre, de mouton ou de lin, ou issu du recyclage de tissus.

Pour une meilleure efficacité, choisissez une épaisseur d'isolant plus petite de 1 ou 2 cm que l'espace disponible, pour ménager une lame d'air qui, elle aussi, agira comme « ressort ».

Un des principes absolus de l'isolation phonique est d'empêcher le passage de l'air. Il s'agit donc avant tout de poser les plaques isolantes phoniques de manière étanche à l'air.

L'utilisation de bande résiliente permet, par ailleurs, de désolidariser les parois de votre plaque et d'obtenir un meilleur résultat.

Pour plus d'information: https://ressources.ooreka.fr/telechargement-guide-isolation?hsCtaTracking=09341623-e83b-4299-a753-7ad9f6564725%7Cea47c176-a057-4d93-89e8-ede1f8feeebc